Avant d’effacer les traces de cette bourrasque, avant même d’en avoir eu l’idée, Maurice et Léa se roulèrent sur toute l’étendue du scénario qui évoque Richard Cœur de lion* troubadour prisonnier dans sa tour limousine de la même manière que l’été dernier ils se roulèrent dans le pré qui borde la rivière où miroite la tour en question « qui n’a rien perdu de sa superbe malgré l’usure du temps » (dépliant publié par le musée Richard Cœur de lion à Châlus, 87230).
Maurice et Léa ne font jamais l’amour dans leur lit. Maurice y lit. Léa y dort. Maurice et Léa ne ratent jamais une occasion de se rouler là où l’imprévu les y invite, que ce soit cahoteux, épineux ou velouté.
L’idée qu’Alain puisse surgir à tout moment les abandonna.
* Pour information, voici le contenu de la page du scénario la plus concernée par le remue-ménage :
Scène 5 : Musée Richard Cœur de lion à Châlus.
Au pied du donjon, quelques touristes, dont au moins un enfant, écoutent la guide (Aude) raconter l’histoire de Richard :
— « Que mon corps soit enterré à Frontevault,
mon cœur dans la cathédrale de Rouen,
quant à mes entrailles qu’elle restent à Châlus. »
Ainsi Richard composa sa propre épitaphe qui illustre bien l’extraordinaire destinée du fils d’Aliénor d’Aquitaine, roi d’Angleterre par devoir et troubadour par essence, qui succomba ici-même d’une mauvaise blessure lors d’un siège visant à mettre un terme à la félonie d’un vassal…
Il semble ne pas écouter, se tient à l’écart au coin devant la vitrine de « Il & Elle ». (travelling remontant la rue d’un endroit à l’autre)
Il note quelque chose sur son carnet.
Aude :
— Des questions avant que je poursuive ?
— C’est le même Richard Cœur de lion que dans Robin des Bois ?